Etre flexitarien: zoom sur un nouveau phénomène

Le flexitarien découle du flexitarisme, une pratique alimentaire venant des États-Unis qui a été mis en exergue dans les années 1990 par un journaliste du nom de Mark Bittman. Il a conquis de plus en plus d’adeptes, surtout avec les tendances actuelles vers les préoccupations pour la santé et pour l’environnement.

En effet, le flexitarien vise principalement à manger plus sainement, tout en essayant de préserver la nature. C’est pour ces raisons qu’il consomme principalement des végétaux de qualité, mais en mangeant quand même de la viande et du poisson de temps à autres pour un bon équilibre alimentaire. À noter quand même que cette consommation de produits issus des animaux reste très réduite.

flexitarisme et végetarisme
Le flexitarisme, un végétarisme repensé

Il faut savoir aussi que le régime flexitarien n’est pas un régime alimentaire qui fait perdre du poids. N’espérez donc pas avoir une silhouette plus fine lorsque vous suivez ce régime ! En revanche, vous pourriez avoir une meilleure forme physique et une meilleure santé, étant donné la qualité des aliments que vous consommez.

Table des matières

Les origines du flexitarisme

Depuis quelques décennies, les hommes ont commencé à se préoccuper de l’environnement. C’est ainsi que de nombreux mouvements écologiques ont vu le jour, ainsi que diverses études portant sur les impacts des différents phénomènes et situations qui sont habituellement vécus. De ces études ont alors découlé des mesures variées pour sauver la planète.

Mark Bittman a impulsé le régime flexitarien
L’auteur et chroniqueur américain Mark Bittman est à l’origine du mouvement flexitarien.

Parmi ces études figure celle d’un journaliste américain dénommé Mark Bittman, vers les années 1990. Ce dernier a voulu démontrer que l’élevage intensif de ruminants conduirait à une production trop importante de gaz à effet de serre, ce qui accélèrerait, entre autres, le réchauffement climatique. Il a donc conclu que la réduction de consommation de viande pour la population américaine réduirait aussi l’élevage de ruminants, ce qui serait alors bénéfique pour la planète.

Mark Bittman a alors écrit plusieurs livres à ce sujet, et a fait une communication massive auprès des médias pour véhiculer ses idées. De là est alors né le flexitarisme, qui vise à consommer le moins de viande possible. Il est différent du végétarisme ou du végétalisme, étant donné qu’il reste assez flexible sur les différentes contraintes liées à ces deux concepts.

En effet, le végétarisme est une pratique alimentaire qui n’inclut que les végétaux dans l’alimentation, mais qui accepte quand même certains produits de provenance animale comme le lait, les produits laitiers ou les œufs. Quant au végétalisme, il exclut tous les aliments de source animale, mais autorise seulement les produits qui ont été cultivés.

En revanche, le flexitarisme s’apparente au végétarisme, mais il autorise la consommation de viande et de poisson de manière occasionnelle. Le flexitarien peut donc ainsi manger de la viande 1 à 2 fois par semaine, ou encore lorsqu’il va au restaurant, lorsqu’il est invité chez des amis, ou lorsqu’il se retrouve à un grand repas familial.

Plusieurs autres concepts se rapprochent aussi du flexitarisme, mais avec des particularités bien distinctes. Tel est le cas du pesco-végétarisme, qui est un régime végétarien, mais qui autorise la consommation de produits provenant de la pêche. Il en est de même pour le pollotarisme, qui est également du végétarisme, mais avec la possibilité de manger de la volaille. La combinaison de ces deux concepts est appelée pesco-pollotarisme, et peut ainsi se confondre avec le flexitarisme.

Le flexitarisme est parti des États-Unis avec la campagne menée par Mark Bittman. De nombreux Européens se sont alors ralliés à sa cause par la suite, d’où sa propagation sur le continent. Toutefois, il faut reconnaître que de nombreuses personnes peuvent déjà être considérées comme des flexitariens sans le savoir !

En effet, étant donné les différentes communications relatives au fait qu’une trop grande consommation de viande serait néfaste pour la santé et la planète, de nombreux ménages ont favorisé les légumes et les fruits, en ne mangeant de la viande que de temps en temps. Ils sont donc déjà des flexitariens sans le savoir et sans même y penser !

Les avantages obtenus par le régime flexitarien

Le fait d’être flexitarien peut présenter plusieurs avantages. La liste n’est pas exhaustive, mais voici ci-après les 5 principaux :

    • les carences alimentaires sont moins fréquentes
    • l’environnement est préservé
    • les contraintes sont peu nombreuses
    • le régime permet d’avoir une meilleure santé
    • il peut aider à perdre du poids

 

Un faible risque de carence alimentaire

Dans de nombreuses situations, un végétarien de longue date peut souffrir de carence alimentaire. En effet, étant donné son alimentation, certains éléments nutritifs peuvent lui manquer, notamment des protéines, des acides aminés et certains types de vitamines.

Avec le flexitarisme, ces carences peuvent être évitées, car les viandes consommées, même de manière accessoire, peuvent fournir les éléments manquants. Ainsi, un flexitarien peut quand même avoir une alimentation équilibrée, et peut recevoir tous les éléments nutritifs dont son corps a besoin, étant donné qu’il ne se prive de rien !

burger vegetarien
Le nombre de recettes de substitution à la viande ne cesse d’augmenter. Ici, un exemple de burger végétarien.

La protection de l’environnement

Un autre avantage du régime flexitarien est la préservation de l’environnement. En effet, avec la réduction de la consommation de viande, le secteur de l’élevage devrait aussi freiner un peu ses ardeurs. Il faut savoir que l’élevage des ruminants dégage une grande quantité de gaz à effet de serre, alors que celui-ci favorise significativement le réchauffement climatique.

Par ailleurs, les animaux consomment aussi beaucoup d’eau et de nourriture, ce qui peut aussi nuire à l’environnement à long terme. En effet, au lieu de nourrir et d’abreuver l’espèce humaine, ce sont les animaux qui en profitent. En tout cas, le flexitarisme reste donc un argument valable pour les protecteurs de l’environnement.

La faiblesse des contraintes

Les pratiques comme le végétarisme ou le végétalisme présentent de nombreuses contraintes. En effet, vous ne pouvez pas manger de la viande lorsque vous êtes végétarien, et lorsque vous êtes invité chez des amis ou de la famille, vous ne pouvez pas toujours vous attendre à ce que les hôtes vous servent des plats qui vous conviennent. En plus, vous pourriez être mal jugé par votre entourage lorsque vous annoncez votre pratique alimentaire.

Par contre, lorsque vous être flexitarien, cette contrainte est éliminée ! Vous n’avez pas de restrictions particulières, et vous pouvez agir comme tout en monde dans les interactions sociales où vous serez convié.

L’amélioration de la santé

Malgré son bon goût et son apport en éléments nutritifs essentiels, la viande peut aussi avoir des répercussions sur la santé, surtout lorsqu’elle est consommée en grande quantité. Effectivement, une consommation excessive de viande favorise certaines maladies comme le diabète, l’hypercholestérolémie, l’hypertension, ainsi que les maladies cardio-vasculaires.

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De ce fait, en mangeant moins de viande avec le régime flexitarien, vous courez moins de risque de contracter ces diverses maladies. Il faut quand même préciser que les risques sont moindres, mais ils ne sont pas nuls, car chaque organisme est différent.

La possibilité de perte de poids

Pour ceux qui veulent perdre du poids, le flexitarisme peut être d’une grande aide. La viande est généralement riche en protéines et en acides gras, qui se transforment en graisse lorsqu’ils ne sont pas assimilés totalement par le corps.

Ainsi, si vous espérez affiner votre silhouette et éliminer quelques graisses superflues, le fait de consommer moins de viande pourra vous être très utile. Toutefois, il faut quand même veiller à votre équilibre alimentaire pour éviter les carences, et pratiquer des exercices physiques pour que votre recherche de poids idéal soit efficace.

Les inconvénients possibles du régime flexitarien

Même si le flexitarisme possède de multiples avantages, il peut aussi présenter quelques inconvénients.
Voici quelques exemples:

  • il faut avoir du temps pour cuisiner et préparer les repas, car les plats à emporter qui conviennent pour cette pratique sont assez rares.
  • vous devez aussi consacrer du temps pour faire vos courses, et bien sélectionner les aliments qui sont compatibles avec votre régime flexitarien. En plus de cela, il faut reconnaître que le goût des légumes peut vite être assez fade. Vous pourriez alors perdre votre appétit si tout au long de la semaine vous ne mangez que des légumes. Vous devez donc trouver des recettes qui relèvent la saveur des plats, en y mettant divers condiments et épices !
  • Un autre inconvénient du régime flexitarien est son coût étant donné que vous devez bien sélectionner les légumes que vous cuisinez, ce qui implique un surplus au niveau des prix d’achat. Par ailleurs, autant que possible, vous devez manger bio, car c’est aussi l’un des principes du flexitarisme, en accord avec la protection de l’environnement.Or, les produits bio sont réputés être chers, ce qui peut alors affecter votre budget. Toutefois, étant donné que vous consommerez moins de viande, vous pourriez quand même trouver un équilibre financier. Étant donné le prix de la viande par rapport à celui des légumes, vous pouvez d’ailleurs jouer sur la différence pour vous permettre de bien sélectionner les aliments qui conviennent pour votre alimentation.

Quoi qu’il en soit, avec le développement du mouvement flexitarien à travers le monde, de nombreuses enseignes commerciales ont détecté ces nouveaux types de besoins de consommateurs. Ainsi, il existe des restaurants qui sont spécialisés dans la préparation de plats destinés principalement aux flexitariens, ainsi que des cuisiniers à domicile qui peuvent préparer des plats succulents, même en tenant compte des pratiques alimentaires des adeptes.

Tout cela peut avoir un coût, mais ces démarches ont pour objectif de faciliter le quotidien des flexitariens, en apportant des solutions concrètes et efficaces vis à vis de ses inconvénients.

Les règles à suivre pour devenir flexitarien

Pour être flexitarien, il est important d’observer quelques règles basiques, mais primordiales ! A ce titre, il a été évoqué que contrairement aux végétariens, les adeptes du flexitarisme ont le droit de consommer de la viande et du poisson. Cependant, cette consommation ne doit pas dépasser une fréquence de 2 fois par semaine. Quelques exceptions sont quand même tolérées lorsqu’il n’y a pas d’autres choix possibles.

Par ailleurs, toujours concernant la viande, il faut privilégier autant que possible la volaille ou le porc, qui sont des viandes blanches, plutôt que de la viande rouge. En outre, il faut éviter les viandes trop grasses. Ce sont des sources d’acides gras insaturés qui ne conviennent pas du tout pour votre régime flexitarien.

Il faut aussi savoir que les œufs et le lait sont des sources de protéines de bonne qualité, et que ce sont des aliments qui peuvent très bien remplacer la viande lorsque vous sentez que votre corps réclame des protéines.

En effet, si vous venez de vous mettre au flexitarisme et que depuis le début de la semaine, vous ne mangez plus que des légumes et des fruits, il se peut que vous ressentiez de la fatigue en permanence après quelques jours. Vous pourriez aussi devenir sujet à des somnolences en plein jour. Ce sont des signes de carence, et vous devez régler le tir en mangeant de la viande ou des produits de source animale. Quoi qu’il en soit, en cas de doute, il est préférable de consulter un professionnel de la médecine pour qu’il puisse vous fournir les conseils les plus adéquats.

Une autre règle à respecter pour le flexitarien est le fait de manger des légumes et des fruits frais. Il faut donc se tourner vers les végétaux de saison, et qui sont cultivés dans la localité où vous vivez. En effet, les produits conservés, congelés ou traités de différentes manières ne sont pas adaptés. Vous pourriez être tenté de prendre des haricots verts en conserves pour la facilité de leur préparation, mais cela n’est pas convenable pour un flexitarien ! C’est pour cela que vous devez vous déplacer au marché pour trouver les aliments frais qui ont été cultivés localement.

Marché de fruits et de légumes
Le régime flexitarien implique de consommer des légumes et des fruits bios, locaux et frais.

D’autre part, durant la préparation de vos repas, vous devez veiller à combiner plusieurs types d’aliments, pour que leurs apports soient les plus bénéfiques possibles. Il vous est donc utile de bien connaître les composants des différents aliments qui vous sont autorisés. Par exemple, il est préconisé de combiner les céréales et les légumineuses au cours d’un repas, pour que le besoin en protéines de votre corps soit comblé.

Si vous ne connaissez pas du tout ce qu’un légume ou un fruit quelconque contient comme élément nutritif, vous pouvez vous renseigner auprès de plusieurs sites spécialisés dans le domaine. Vous pourrez ainsi définir vos propres menus pour la semaine.

Enfin, dans la mesure du possible, vous devez préparer vos plats vous-même lorsque vous êtes flexitarien. Il est vrai que cela demande beaucoup d’abnégation et de temps, mais il faut savoir s’y adapter pour que votre régime soit efficace. Il vous appartiendra alors de délimiter les quantités d’aliments que vous devez prendre, ainsi que les proportions d’assaisonnement qui vont les accompagner.

Certes, il existe maintenant des professionnels qui peuvent faire la cuisine à votre place, et qui connaissent bien le mouvement flexitarien, mais la cuisine pour ce régime est tout de même facile, et c’est encore plus motivant de déguster des plats lorsque vous les avez concocté vous-même !

Ainsi, même avec toutes ces règles qui n’ont pas besoin de trop d’efforts pour être respectées, il faut reconnaître que le flexitarisme est une bonne chose, aussi bien pour votre santé que pour l’avenir de cette chère planète !

 

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